Still considère le corps humain « comme une confrérie bien organisée de travailleurs. Le travail du praticien, c’est de maintenir la paix et l’harmonie dans toute la confrérie. Celui qui réalise la grande importance de cette vérité et la met en pratique est un ostéopathe digne de confiance ».

 

Pour « maintenir la paix et l’harmonie dans toute la confrérie », l’ostéopathe doit comprendre ce qui se passe dans le système corporel, et où cela se passe. La première étape d’une consultation ostéopathique consiste donc à recueillir les informations concernant la difficulté du patient, ce qui se fait à l’aide de l’anamnèse et de l’examen clinique.

 

L’anamnèse

Ce mot vient du grec anamnêsis, signifiant « souvenir ». L’anamnèse consiste à recueillir du patient les renseignements sur l’histoire de sa difficulté. Cette première étape est bien entendu essentielle pour le praticien qui a besoin de savoir pourquoi le patient vient le consulter mais également de connaître les épisodes marquants de son passé concernant ses maladies, traumatismes physiques et psychiques, épreuves…

L’histoire traumatique du patient est très importante, parce que les traumatismes sont la source de blocage dans la structure corporelle imposant au système des modèles de fonctionnement anormaux.

 

L’examen clinique

L’examen attentif du système corporel est une étape clé qui fournit au praticien les éléments lui permettant de comprendre ses dysfonctionnements et de mettre en œuvre les techniques nécessaires pour y apporter remède.

Pour analyser la posture, il examine le patient debout, de face et de profil, lui demandant d’accomplir quelques mouvements clés qui lui permettent de repérer les anomalies, le regarde marcher, puis réalise quelques tests en position assise.

Il examine ensuite le patient allongé sur la table de traitement, et recherche des zones de tension, de densité et d’inertie. Son examen porte non seulement sur l’état macroscopique des tissus, mais également sur les macro et micro mécaniques dans les structures de toutes les parties du corps, ce qui inclut la colonne vertébrale, les membres, le système crânien, les organes viscéraux…

 

Le traitement

En rapprochant les informations qu’il vient de collecter de sa connaissance du fonctionnement normal de l’organisme vivant, le praticien peut établir un traitement cohérent et éventuellement proposer un conseil à son patient.

Il est très difficile de décrire ce qui va se passer dans le cabinet de l’ostéopathe, chaque praticien utilisant la plupart du temps un système qui lui est personnel, développé au cours de ses années de pratique et de formations complémentaires.

 

Il détermine une stratégie d’intervention et utilise des techniques de correction de la structure du corps de son patient parmi celles brièvement évoquées plus haut, ce qui l’amène à travailler sur différentes régions :

  • Les structures ostéo articulaires de la colonne vertébrale, de la cage thoracique, des membres sont traitées par massage, parfois par les techniques d’articulation et/ou de manipulation les plus douces possible.
  • Les structures crâniennes sont traitées par manipulations très douces constituées de légères pressions et d’infimes mouvements. La détente de la dure-mère est très importante pour libérer la colonne vertébrale.
  • Les structures viscérales sont également traitées par manipulations toujours très douces qui ne doivent pas entraîner de douleur.

 

Le conseil

Pour aider l’organisme du patient à recouvrer son équilibre, et pour éviter le renouvellement des troubles qui l’ont amené chez l’ostéopathe, il peut être nécessaire de proposer des conseils ou de l’orienter vers d’autres praticiens.

Nous sommes en effet riches d’une approche pluridisciplinaire, et en échange étroit avec le médecin traitant et autres praticiens de santé : masseur-kinésithérapeute, podologue, homéopathe, acupuncteur, sage-femme, dentiste, orthophoniste, psychomotricien, psychologue, naturopathe et autres thérapeutes selon les besoins du patient.